À partir du 13 juin, HADOPI va matraquer écrans, papiers et paysages avec une lourde campagne de communication pour son label PUR, qui relevant d'une haute autorité de la République, suscite l'indignation pour une ou plusieurs raisons :
- Elle instrumentalise l'image d'enfants
à des fins de propagande anti-partage de fichiers, sans aucun lien
légitime avec la protection de l'enfance, pour toucher la fibre sensible
des familles et l'inconscient collectif : le juste combat de la
protection de l'enfance contre des actes réellement criminels est
détourné.
- Elle met en scène une image sexiste et superficielle des adolescents, très loin de la promotion d'usages responsables.
- Elle dicte une représentation formatée de la création artistique,
montrant une grossière caricature de production américaine, et
infligeant la vision mercantile et unilatérale de l'industrie du
divertissement : comment le ministre de la Culture peut-il cautionner un
tel appauvrissement culturel ?
- Elle impose un argument spécieux,
sans fondement, purement prospectif et imaginaire : elle nie les études
démontrant les aspects positifs du partage de fichiers sur l'économie
liée à la culture.
- Elle confisque le débat démocratique
équitable sur la légitime question du droit d'auteur et son adaptation à
l'ère numérique, par le truchement du matraquage publicitaire,
répétitif, envahissant, sans droit de réponse.
- Elle coûte plus de 3 millions d'euros aux contribuables, au profit de diffuseurs et d' Havas,
une agence de pub dirigée par Vincent Bolloré, proche de Nicolas
Sarkozy. Les créateurs, par contre, ne bénéficient toujours pas des
fonds publics d'HADOPI.
- Elle introduit le concept douteux de pureté
dans des pratiques sociales, d'un Internet purifié dans la lignée de l'
« Internet civilisé » de Nicolas Sarkozy, qui n'est pas sans évoquer de
funestes souvenirs historiques qui mettent mal à l'aise. Une telle
faute de goût, de la part d'une haute autorité de la République,
responsable du vivre-ensemble en société, est dérangeante et
inacceptable.
Les signataires de cette pétition demandent donc au gouvernement et à HADOPI le retrait de cette campagne de pub vulgaire, biaisée, fallacieuse, intrusive, inutile, idiote et honteuse.
Signez la pétition et faites-la circuler. Elle est notre voix face au gouvernement et aux lobbys de l'industrie du divertissement.
http://petitions.partipirate.org/pur/
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